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Up-Ostéo / Algostéo – Réévaluation après 4 semaines

Réévaluation après 4 semaines

Les lésions importantes, qu’il s’agisse d’une fracture, d’une luxation, ou
d’une entorse
grave, s’accompagnent d’un torticolis hyperalgique et figé.

– En cas de fracture du rachis cervical supérieur (odontoïde, pédicules de
C2) ou
inférieur (tassements corporéaux, fracture en tear drop,
fracture-séparation des massifs
articulaires, fractures des épineuses rarement isolées) la radiographie
permet le
diagnostic, malgré une interprétation parfois difficile en raison du
torticolis.

Dans ces conditions, des clichés centrés et/ou un scanner sont souvent
nécessaires
pour affiner l’analyse radiologique et conduire à un traitement approprié.

Un suivi prolongé est nécessaire dans la crainte de la survenue d’un
trouble de
croissance secondaire à une atteinte de la plaque conjugale.

– Les luxations du rachis cervical inférieur sont elles aussi
diagnostiquées à la
radiographie. Les luxations pures sont très rares. Quant aux luxations
rotatoires C1-C2,
elles sont de diagnostic initial incertain, car tout torticolis donne à la
radio odontoïde
bouche-ouverte un aspect de pseudo luxation rotatoire. Aussi, si entre le
5ème et le
8ème jour, le torticolis persiste, un scanner confirmera ou non cette
atteinte
traumatique, et permettra une classification anatomopathologique plus fine.
Le
traitement comporte une réduction, par traction cervicale lourde au lit,
suivie, lorsqu’
elle est obtenue, d’une immobilisation stricte, en minerve, de 45 jours.
Si, à ce terme, la
stabilité n’est pas obtenue, il est indispensable de réaliser une
arthrodèse chirurgicale C1-C2.

– Enfin, les entorses graves échappent à la radiographie initiale. Leur
dépistage est
capital car l’instabilité qu’elles entrainent peut être responsable de
lésions médullaires
sévères. Aussi, il est indispensable d’assouplir le rachis : le traitement
symptomatique
initial comporte une immobilisation par collier cervical, associée à des
antalgiques et
AINS pour obtenir la sédation des douleurs et de la contracture musculaire.
Des radios
dynamiques, de profil, en hyperextension et en hyperflexion actives,
réalisées au
8-10ème jour permettent de diagnostiquer, devant une instabilité vertébrale
excessive,
la gravité de l’entorse :

– Si l’entorse est grave, au niveau du rachis cervical supérieur, elle se
traduit par une
distance odontoïde arc antérieur de C1 supérieure à 5mm et d’autre part un
angle entre
les plateaux de C1 C2 anormalement ouvert ; au niveau du rachis cervical
inférieur, elle
associe une bascule et un glissement du corps vertébral antérieur associés
à un bâillement
postérieur des épineuses, ce qui est à distinguer de la « charnière
préférentielle » C2-C3
qui simule un aspect de pseudo-entorse.

– Si cette dernière est confirmée, l’immobilisation par un corset-minerve
pour 6 à 7 semaines,
est indispensable. Si, au terme de cette période, l’instabilité persiste,
un traitement chirurgical
par arthrodèse vertébrale postérieure, limitée, doit être réalisé.

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